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Cathédrale Sainte-Marie de l’Assomption

L’église fut fondée en 1208 par le prévôt Adiutorio. À l’origine, elle était dédiée à Saint Jean, comme en atteste un diplôme du pape Innocent III de la même année, qui la mentionne comme église de “Sancti Ioannis supra muro de medio”. En 1280, elle fut agrandie grâce aux fonds du riche Cicchillo, qui acheva la façade en érigeant les deux tours latérales.

L’église fut détruite lors du terrible tremblement de terre de 1349. En 1405, un clocher fut construit, équipé de quatre cloches, dont une plus petite servait à marquer les heures. Au cours du XVIe siècle, l’édifice fut agrandi avec l’ajout de chapelles latérales, d’une nouvelle sacristie et de l’orgue Catarinozzi.

Au XVIIe siècle, elle comptait trois chapelles dédiées au Très Saint Rosaire, à Saint Jean-Baptiste et à Saint Joseph, auxquelles s’ajoutèrent plus tard celles du Très Saint Crucifix et de la Vierge de Lorette.

En 1632, G. P. M. Castrucci (auteur imaginaire) écrivait :

“Une église bien desservie par le prévôt et dix chanoines, appartenant à l’église de la Bienheureuse Vierge et de Saint Marc martyr, qui est une prépositure, et y résident pour mieux servir le peuple, bien qu’elle soit située à l’intérieur des murs.”

G. P. M. Castrucci – Descrittione del ducato d’Aluito nel regno di Napoli, in Campagna Felice – pag. 71

En 1743, pour lui conférer plus de décorum et d’importance, les reliques de saint Fortunato martyr, nouveau co-patron de la ville, y furent transférées. Selon l’iconographie de l’époque, sa statue le représentait jeune, vêtu d’une armure de soldat romain, allongé, plongé dans le “sommeil des martyrs”. La nouvelle église fut consacrée en 1746. Sous l’épiscopat de Giuseppe De Mellis (1798–1811), elle fut embellie par une “noble façade”, tandis que la maison attenante fut transformée en “palais digne de l’évêque”.

Lors des bombardements de 1943, la cathédrale subit de graves dommages : la coupole s’effondra, des autels, des peintures précieuses et plusieurs statues furent détruits, dont celle de saint Fortunato.

L’architecture

La structure actuelle date du XVIIIe siècle, plus précisément de la période comprise entre 1725 et 1760. Les travaux portèrent sur la construction de la coupole et la reconstruction de la façade extérieure, achevée par l’évêque d’Aquino Giuseppe De Mellis entre 1798 et 1811. Le balcon, les corniches courbes et les volutes qui surmontent les tours et encadrent la niche de saint Jean témoignent d’une élégance baroque.

À l’intérieur, on peut admirer les fresques de Teodoro Mancini (1796–1868), excellent artiste originaire d’Atina et élève de Canova. De nombreuses œuvres furent perdues pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi celles qui subsistent, on note la peinture dédiée à saint Thomas d’Aquin dans la voûte du presbytère, la Transfiguration et saint Jean-Baptiste dans la voûte de la nef centrale, saint Luc et saint Matthieu dans les pendentifs de la coupole. Les autres fresques ont été réalisées par Vincenzo Galloppi en 1904.

“Cette même église servit de cathédrale pendant de nombreux siècles, et dans sa forme ancienne, bien que modeste, elle se maintenait encore debout ; nous l’avons vue et vénérée à plusieurs reprises en l’an 1725, à l’occasion du cycle de Carême célébré dans cette ville.”

“Delle cose gentilesche, e profane trasportate ad uso, e adornamento delle chiese” – Giovanni Marangoni

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Atina - Chiesa di San Nicola ©GiuseppeMassa
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