Selon certains chercheurs, le palais aurait été construit en deux phases, entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, à l’emplacement d’une ancienne tour. Le plan est polygonal et irrégulier. Cinq arcs se détachent sur la Via della Posta, tandis que l’entrée se trouve dans un renfoncement du mur sud.
Parmi les membres de la famille Palombo, Marcantonio se distingue par sa valeur incontestable. Né à Atina vers 1570 et mort en 1640, il était docteur en droit civil et canonique. Il fut recteur de la Confrérie de San Marco de 1602 à 1604, puis nommé maire d’Atina deux ans plus tard. Entre 1601 et 1635, Atina fut secouée par deux conflits internes opposant les autorités civiles au clergé dirigé par le prévôt Bernardino Mancini. Marcantonio Palombo fut l’une des victimes de ces « discordes civiles nourries », échappant à deux attentats et même excommunié en 1606. À l’origine de ces tensions, un fort esprit de clocher et la volonté de préserver à tout prix l’ancien pouvoir clérical.
Très attaché à sa ville et animé d’une profonde foi religieuse, Marcantonio Palombo commença dès son jeune âge à rassembler documents et matériaux sur l’histoire locale.
En 1609, les sources historiques furent réunies en quatre volumes pour permettre la rédaction de l’Ecclesiae Atinatis Historia, en trois livres, dont le dernier débuta en 1637. Parmi ses sources figurent les recherches de Pietro Diacono et les travaux de son oncle Luigi Galeota, notaire et fils d’un officier espagnol. L’original est conservé à la Bibliothèque apostolique vaticane.
À sa mort, le prince de Stigliano le loua comme « un homme aux vertus rares, jamais assez célébré, dont la mémoire bienheureuse mérite les pleurs de notre époque et des générations futures. »
Sur la droite, la Via Dolabella rappelle le célèbre lieutenant de Sylla, que la tradition fait naître à Atina au Ier siècle av. J.-C. Avec Sylla, il fut l’un des artisans de la défaite de Marius à Sacriporto. En 81 av. J.-C., Cnaeus Cornelius Dolabella fut élu consul.
