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Storia

Atina dans le « Royaume des Deux-Siciles » 1853-1859

D’une origine très ancienne est cette cité des Volsques, comme en témoignent les murailles cyclopéennes. Non loin de l’emplacement de la ville actuelle, Atina entra dans l’Histoire lorsqu’elle fut conquise par les Romains en 441 av. J.-C. Plus tard, revendiquée par les Samnites, elle retomba sous la domination romaine, subissant la dévastation des consuls L. Papirius et Spurius Carvilius en 459 av. J.-C. Il semble qu’Atina soit devenue une préfecture romaine, condition qu’elle conserva jusqu’aux derniers temps de la République. Après avoir obtenu la citoyenneté, elle fut inscrite dans la tribu Térentine à la suite de la Guerre Sociale. Le dernier souvenir historique d’Atina concerne la colonie fondée par Néron.

Des murs encore visibles aujourd’hui permettent de comprendre l’étendue de l’ancienne Atina : on y comptait pas moins de sept portes. De nombreux édifices publics l’ornaient : près du Forum se trouvait le temple de Saturne (plus tard consacré à Saint Cataldo), ainsi que des temples dédiés à Jupiter (transformé ensuite en église Saint-Pierre) et à Diane (correspondant à l’actuelle église Saint-Silvestre). La Chronique d’Atina rappelle également un amphithéâtre, une basilique et bien d’autres bâtiments aujourd’hui disparus.

Dans le Forum se dressaient des statues de citoyens illustres, comme celle de Q. Erius Giustus, qui laissa une somme annuelle au peuple pauvre d’Atina, et celle de Junia Cratilla, honorée pour sa pudeur. Une inscription latine en perpétue le souvenir.

OB PVDICITIAM IVNIAE
CRATILLAE ATINATE PVBLICAE
STATVAM PONENDAM CENSVE
RVNT ET STOLAM DEDERVNT
QVAM IVNIVS SYRIARCHES CVM
FILIIS EXHORNAVIT DEDICAVITQVE

Parmi les vestiges les plus remarquables d’Atina figure une mosaïque découverte en 1760, que Winckelmann jugea l’une des plus précieuses pour la finesse de son exécution et pour le sujet mythologique représenté.

Sur la montagne qui domine la ville subsistent encore les ruines de l’ancienne acropole, ainsi que des tombeaux pyramidaux près de l’église de Saint Marcien. Autour d’Atina s’élevaient des bourgs et des villas qui, à en juger par les ruines, témoignent de l’importance et de la grandeur de cette cité antique.


Cette version a été adaptée au français moderne à partir du texte publié dans « Le Royaume des Deux-Siciles, décrit et illustré » de Filippo Cirelli (1853-1859)

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